
Plante anti-moustiques
Cette plante anti-moustiques cartonne mais peut tuer votre chat
Rédigé par l’équipe Ootravaux / Mis à jour le 02 août 2025 / 3 min
Une plante aux propriétés anti-moustiques redoutables
La cataire (Nepeta cataria) est reconnue pour son efficacité remarquable contre les moustiques. Cette plante de la famille des Lamiacées dégage une odeur de menthe qui fait fuir ces insectes indésirables grâce à la présence de népétalactone dans ses feuilles. Les recherches scientifiques ont d’ailleurs démontré que cette substance offre aux chats une protection naturelle contre les moustiques, réduisant jusqu’à 50% les piqûres.
Facile à cultiver, la cataire peut atteindre 50 à 60 cm de hauteur et se couvre de petites fleurs bleues mellifères de juin à octobre. Son parfum puissant en fait un répulsif naturel particulièrement apprécié par les jardiniers soucieux d’éviter les produits chimiques.
L’attraction fatale : quand l’herbe à chat devient irrésistible
Paradoxalement, cette même plante qui repousse les moustiques attire irrésistiblement les chats. La népétalactone agit comme une véritable drogue naturelle sur nos félins, provoquant un comportement d’excitation caractéristique : ils se roulent dedans, lèchent la plante, ronronnent et peuvent même présenter des pupilles dilatées.
Environ 75% des chats adultes sont sensibles à ces effets euphorisants. Cette réaction s’explique par l’action de la népétalactone sur leur organe voméronasal, situé dans leur palais, qui envoie des signaux directs au cerveau.
Le danger caché : entre attraction et toxicité
Bien que la plupart des sources affirment que l’herbe à chat est généralement sans danger, des informations contradictoires émergent concernant sa toxicité réelle. Selon certaines données botaniques, les feuilles et fleurs de cataire peuvent provoquer des vomissements, de la diarrhée et des maux de tête si elles sont consommées en grande quantité, et la plante serait particulièrement toxique pour les chats et les chiens.
Cette contradiction troublante soulève des questions importantes sur les risques réels de cette plante. Même si la majorité des vétérinaires considèrent la cataire comme non toxique, il existe des cas spécifiques où elle peut s’avérer dangereuse :
- Pour les chattes en gestation : la cataire peut traverser le placenta et nuire aux chatons ;
- Pour les chats épileptiques : elle pourrait déclencher des crises convulsives ;
- En cas de surconsommation : des troubles digestifs peuvent survenir.
Les huiles essentielles : un piège mortel
Le danger le plus sérieux provient de l’utilisation d’huiles essentielles de cataire. Contrairement à la plante fraîche, les huiles essentielles sont extrêmement concentrées et peuvent causer une intoxication sévère chez les chats. Les félins ne peuvent pas métaboliser correctement ces substances, ce qui peut entraîner des problèmes neurologiques (tremblements, crises d’épilepsie, coma), digestifs et respiratoires. Dans les cas graves, la mort peut même survenir.
Autres dangers des anti-moustiques pour nos félins
Au-delà de la cataire, de nombreux produits anti-moustiques représentent un danger mortel pour les chats. Les substances particulièrement toxiques incluent :
- La perméthrine : extrêmement toxique, peut causer tremblements, convulsions et mort ;
- Le DEET : provoque vomissements, léthargie et troubles neurologiques ;
- Les pyréthrinoïdes : causent convulsions et hypersalivation.
Comment protéger efficacement son chat ?
Pour concilier protection anti-moustiques et sécurité féline, plusieurs solutions existent :
Alternatives sûres
- Installer des moustiquaires sur portes et fenêtres ;
- Utiliser des plantes répulsives non toxiques comme la lavande, la mélisse, le basilic ou le romarin ;
- Éliminer les sources d’eau stagnante où se reproduisent les moustiques.
Produits adaptés
- Choisir uniquement des répulsifs spécifiques aux chats, jamais ceux destinés aux humains ou aux chiens ;
- Éviter tous les produits contenant du DEET, de la perméthrine ou des huiles essentielles.
Gestes simples mais efficaces pour combattre le moustique tigre
Bien que la cataire soit généralement considérée comme sans danger pour les chats, la contradiction des informations disponibles et les risques liés aux formes concentrées (huiles essentielles) appellent à la prudence. Face à l’engouement pour cette plante anti-moustiques, il est essentiel de consulter son vétérinaire avant toute utilisation et de privilégier des alternatives plus sûres.
La protection contre les moustiques ne doit jamais se faire au détriment de la santé de nos compagnons félins. Mieux vaut prévenir que guérir, surtout quand il s’agit de la vie de nos animaux de compagnie.
Gestes simples et efficaces pour combattre les moustiques tigres
Rédigé par Benoît, expert nuisibles / Mis à jour le 30 juillet 2025 / 8 min
- Comment reconnaître un moustique tigre ?
- Où trouve-t-on le moustique tigre ?
- Est-ce que le moustique tigre est dangereux ? Quels risques pour sa santé ?
- Comment prévenir leur prolifération ?
- Comment éviter les piqûres de moustiques tigres ?
- Les conseils à ne pas suivre !
- Que faire en cas de piqûre de moustique tigre ?
- Pourquoi et comment signaler la présence du moustique tigre ?
L’essentiel
- Les moustiques tigres sont plus petits que les moustiques communs, mais provoquent des irritations plus douloureuses et plus longues.
- Ces insectes peuvent véhiculer, par leurs piqûres, plusieurs maladies liées à des virus (dengue, chikungunya, zika);
- Pour éviter l’installation des larves, veillez à ne pas laisser des récipients remplis d’eau stagnante autour de votre maison.
- Les moustiques volent très mal : vous pouvez utiliser un ventilateur pour les neutraliser.
Comment reconnaître un moustique tigre ?
Vous connaissez bien le moustique commun (Culex). Vous allez être calé en moustique tigre (Aedes albopictus) grâce à ces quelques informations.
Le moustique tigre est… tigré
Il aurait pu s’appeler le moustique zèbre, mais il ressemble plus aux rayures du tigre. Évidemment, il n’est pas toujours évident de vérifier que l’insecte qui tente de vous piquer a bien des rayures sur le corps. Mais avec l’habitude — et nos précieuses informations ! —, vous allez facilement les distinguer des autres moustiques.
Le moustique tigre pique la journée et non la nuit
Si vous entendez un moustique pendant votre sommeil, sachez qu’il s’agit du moustique commun. Le moustique tigre, quant à lui, préfère vous attaquer dans la journée, tôt le matin ou en fin d’après-midi.
Le moustique tigre est en mode silencieux
Une autre raison de ne pas entendre ce type de moustique : il ne fait pas de bruit. Cela ne vous aide pas à le déceler et vous pouvez vous faire piquer, sans vous en rendre compte.
Le moustique tigre est petit
C’est une autre particularité de cet insecte : il a la taille d’une fourmi. Et pourtant, ces 5 millimètres peuvent provoquer des désagréments et transporter des virus comme ceux de la dengue, du Zika et du chikungunya.
Où trouve-t-on le moustique tigre ?
Il s’est installé dans pratiquement tous les départements de la France métropolitaine
Malheureusement, les moustiques tigres commencent à coloniser de plus en plus de zones en France. Une carte est disponible sur le site de sante.gouv.fr et permet de constater l’installation de l’Aedes albopictus. Et le constat est sans appel : il est présent dans pratiquement tout le territoire métropolitain. Seuls 18 départements sont encore épargnés, principalement dans la région du nord et nord-ouest.
Il apprécie particulièrement les lieux habités par l’homme
Le moustique tigre est anthropophile : cela signifie qu’il s’est très bien adapté à l’habitat humain. Il est particulièrement présent dans le milieu urbain. Et une fois installé, il est difficile de s’en débarrasser. D’ailleurs, les autorités françaises sont attentives à sa progression : des cartes sont régulièrement mises à jour avec le pourcentage de population habitant des communes colonisées par l’Aedes albopictus. Certaines sont atteintes à plus de 40 %, particulièrement dans la moitié sud de la France, comme le département du Rhône.
Il préfère vivre à l’extérieur des maisons
Les moustiques qui vous empêchent de dormir alors que les fenêtres sont ouvertes ne sont pas des moustiques tigres. Même s’ils peuvent pénétrer dans votre maison pour vous piquer, ils privilégient la vie au grand air, en extérieur. C’est pour cette raison qu’ils sont qualifiés d’exophiles.
Il a un rayon d’action de 150 mètres autour de son lieu de naissance
Dernière spécificité : il est un piètre animal volant. En effet, ces vols ne dépassent pas la centaine de mètres. Cette information est particulièrement intéressante : si vous cherchez les larves des moustiques tigres, c’est forcément à côté de chez vous. Il ne faut pas non plus hésiter à communiquer avec vos voisins pour entreprendre une lutte commune. Les résultats seront plus rapides et concluants.
Est-ce que le moustique tigre est dangereux ? Quels risques pour sa santé ?
Si les autorités françaises répertorient la progression de la colonisation du moustique tigre, c’est à cause de sa dangerosité pour la santé qui va bien au-delà de simples boutons.
Il est porteur de plusieurs virus : la dengue, le Zika ou encore le chikungunya
Ces maladies sont uniquement présentes dans les zones tropicales. Si, au cours de l’année 2022, une quarantaine de cas français a été répertoriée, il n’y a pas eu (encore) d’événement autochtone. À chaque fois, le malade avait voyagé hors de la France.
L’Aedes albopictus prolifère
Si les autorités françaises surveillent la progression de ce minuscule insecte, c’est à cause de sa prolifération. En s’adaptant (trop) bien à notre mode de vie urbain, il représente un risque accru de propagation des maladies, jusqu’alors cantonnées à des régions du monde éloignées de la métropole.
Comment prévenir leur prolifération ?
Ootravaux vous donne quelques conseils pour vous aider à lutter contre l’Aedes albopictus.
Veiller à limiter les lieux de ponte
Chacun peut agir à son niveau pour limiter l’installation des moustiques tigres. La première action consiste à éviter les lieux de ponte dans votre jardin ou sur votre terrasse.
Le moustique tigre femelle, contrairement à ses cousines, Culex pipiens et Culiseta annulata, ne pond pas dans l’eau, mais sur les parois du récipient. Elle ne privilégie pas les mares ou les étangs, mais préfère les contenants en béton ou en plastique.
Ne blâmez pas la piscine de votre voisin, car la femelle privilégie un petit volume d’eau stagnante. Les œufs sont déposés sur les bords de récipients et peuvent rester en veille pendant tout l’hiver, résistant à toutes les intempéries comme le gel, la pluie ou la sécheresse.
La première action de prévention est bien la lutte contre les « gîtes larvaires », comme les appellent les spécialistes. Faîtes un tour dans votre jardin ou votre terrasse pour vérifier que les pots, les arrosoirs, mais aussi le pied de parasol ou les outils de jardinage soient stockés à l’abri de la pluie.
Une attention particulière portée aux récupérateurs des eaux de pluie
Si ce dispositif est pratique et écologique, c’est aussi le lieu de prédilection pour la ponte des œufs. N’hésitez pas à installer une moustiquaire sur l’orifice d’entrée du récupérateur des eaux de pluie. L’eau de pluie continue de couler, mais cela empêche les moustiques d’y pénétrer.
Autres points sensibles : les regards de descente de gouttières et les rigoles
Il est important de dégager régulièrement les rigoles pour que l’eau ne stagne pas. Il suffit d’enlever les feuilles et les petites branches qui gênent l’écoulement des eaux pluviales. Des protections existent sous forme de filet qui s’installent sur le haut de la rigole.
Pour les regards, la situation est plus complexe à gérer, mais il est préconisé de combler le trou avec du sable : cela évite l’accumulation d’eau.
Comment éviter les piqûres de moustiques tigres ?
Malgré toutes vos précautions, ces moustiques sont bien présents dans votre jardin ou sur votre terrasse. Pas de panique, nous avons un guide des bonnes pratiques pour limiter le risque de piqûres.
Un ventilateur pour éloigner ce mauvais animal aérien
Cela peut paraître étrange, mais cet insecte n’est pas très performant dans les airs : pour lui compliquer la vie, n’hésitez pas à utiliser un ventilateur. En effet, il ne pourra pas lutter contre la force des pales et vous serez tranquille. Vous pouvez le poser à terre, car il s’attaque principalement aux chevilles et aux jambes.
Bon à savoir : plus vous montez dans les hauteurs, plus vous éloignez le moustique. En effet, il ne vole pas très haut et n’atteindra pas facilement les étages supérieurs.
Des moustiquaires installées aux fenêtres de votre habitation
La moustiquaire est utilisée dans beaucoup de régions pour se protéger des insectes nocturnes : vous pouvez aussi l’installer pour ce type de moustique. Même si ces insectes préfèrent l’extérieur des maisons, ils peuvent pénétrer dans votre maison pour vous piquer.
Des vêtements adaptés pour se protéger
Si vous sortez aux heures propices aux piqûres, Ootravaux vous recommande de privilégier des vêtements amples qui vous couvrent bien les jambes et les bras. Misez sur des couleurs claires aux plus foncées qui ont la préférence du moustique.
Un répulsif sur la peau ou des insecticides en diffuseur électrique
De nombreux produits répulsifs existent pour éloigner les moustiques. N’hésitez pas à demander des informations à votre pharmacien ou votre médecin. En effet, l’usage d’un répulsif cutané répond à des règles strictes, en particulier pour les enfants et les femmes enceintes.
Il est conseillé de privilégier une crème plutôt qu’un spray à cause des risques d’inhalation, au niveau du visage. Ces produits répulsifs sont aussi à éviter pour la peau des enfants de moins de 6 mois. Misez sur une moustiquaire sur le berceau ou la poussette de votre bébé.
Par ailleurs, les autorités françaises recommandent depuis quelques années de ne pas imprégner les vêtements avec un répulsif. Des résultats montrent que cette pratique n’est pas efficace et augmentent un risque de « toxicité individuelle ».
Les conseils à ne pas suivre !
Alors que les moustiques prolifèrent, les mauvais conseils se propagent aussi. Ootravaux vous guide pour éviter ces pratiques sans résultat probant.
- Les huiles essentielles : elles n’ont aucune efficacité reconnue pour éloigner les moustiques ;
- Les bracelets anti-insectes ;
- Les rubans gluants sans insecticide ;
- Les appareils à ultrasons ;
- La vitamine B1 ;
- L’homéopathie.
Cette liste a été établie par l’ARS, l’Agence Régionale de la Santé.
Que faire en cas de piqûre de moustique tigre ?
Malgré tous vos efforts, vous avez été piqué par un moustique. Ou plutôt par une femelle, car elle est la seule à piquer. En effet, elle cherche dans le sang humain une source de protéines qui favorise le développement de ses œufs : elle vient d’être fécondée après l’accouplement avec le mâle. Heureusement, le reste du temps, le moustique se nourrit de nectar de fleurs ! Quels sont les bons gestes à accomplir pour limiter les effets de la piqûre ?
Une piqûre plus douloureuse
Elle est plus sensible et démange plus longtemps que celle des autres moustiques.
Savez-vous pourquoi cela vous démange ? Ce sont les substances contenues dans la salive de l’insecte qui causent une irritation et une réaction inflammatoire. Celle-ci est variable d’une personne à une autre : certains individus peuvent être particulièrement sensibles et voient apparaître un bouton plus gros, plus douloureux.
Un bouton à surveiller
Vous pouvez nettoyer avec de l’eau et du savon et appliquer une crème apaisante. Cela devrait aider à éviter les grattages qui entraînent ensuite des croûtes qui peuvent être disgracieuses.
Un médecin à consulter
Dans la très grande majorité des cas, la piqûre ne vous laissera qu’un souvenir (pénible) de démangeaisons. Mais vous pouvez constater :
- Une réaction allergique ;
- Une surinfection du bouton à cause d’un grattage de la peau.
Pour ces situations inhabituelles, consultez votre médecin traitant ou allez à la pharmacie pour vérifier que la plaie ne va pas s’infecter, par exemple.
Si le moustique est porteur de virus, d’autres symptômes peuvent apparaître :
- Une fièvre supérieure à 38,5 ° C ;
- Des douleurs articulaires ou musculaires ;
- Des maux de tête ;
- Une éruption cutanée.
Ces signes apparaissent 4 à 7 jours après avoir été piqué. Il peut s’agir de maladies comme la dengue, du Zika ou encore le chikungunya.
Pourquoi et comment signaler la présence du moustique tigre ?
C’est un véritable combat de santé publique que le gouvernement français mène contre cette espèce de moustiques. Et c’est pour cette raison qu’il est important de participer à sa surveillance.
Une action citoyenne pilotée par l’Anses (Agence nationale de sécurité nationale, de l’environnement et du travail)
Quelle que soit la région dans laquelle vous habitez, vous pouvez participer à cette opération nationale. Lorsque vous signalez la présence de moustique tigre, cela permet aux autorités françaises d’établir des cartes fiables pour connaître les départements touchés et les zones en voie d’être colonisées par cet insecte.
Comment signaler la présence des moustiques dans votre région ?
C’est très simple : il suffit de prendre une photo ou d’en capturer un, mais il doit être dans un état permettant son identification. Ensuite, vous devez répondre à un questionnaire sur un site dédié : https://signalement-moustique.anses.fr/
Ces informations précises (et très précieuses !) permettent de localiser votre spécimen. Vous pourrez ensuite télécharger des photos ou l’envoyer par la poste, si vous avez réussi à le capturer.
Carte de présence des moustiques vecteurs Aedes albopictus
Début 2025, 81 départements sont colonisés par le moustique vecteur Aedes albopictus (sur les 96 départements métropolitains)
Le moustique tigre est inféodé aux activités humaines. Son caractère anthropophile (qui aime les lieux habités par l’homme) explique qu’une fois installé dans une commune ou un département, il est pratiquement impossible de s’en débarrasser. Les départements dans lesquels le moustique tigre est implanté et actif, sont répartis en 2 catégories, les départements faiblement colonisés si moins de 40 % des communes du département sont colonisées, les départements fortement colonisés si au moins 40 % des communes du département sont colonisées.